Toute entreprise doit assurer la formation continue de ses salariés. Le montant des crédits budgétaires accordés à la formation professionnelle ne cesse d’augmenter, témoignant des réels efforts consentis en ce sens. Entre 2016 et 2018, ce crédit a augmenté de 500 millions d’euros ! Si 55% des salariés ont dit vouloir se former en 2019, 17% disaient ne pas avoir trouvé une formation adaptée. Ces quelques chiffres reflètent toute la complexité pour les services de ressources humaines à proposer une offre de formation adaptée aux salariés. La digitalisation a fait évoluer le marché. Grâce à l’amélioration du réseau internet et la démocratisation de l’accès aux équipements informatiques, la formation à distance est devenue une offre accessible. Au sein de ce marché, la formation en classe virtuelle est apparue dans les années 2000. Mais en quoi consiste vraiment ce mode de formation ?
Dans le monde de la formation digitale, cette formule appelée formation à distance synchrone, est très appréciée car elle optimise performance et efficacité. C’est l’équivalent d’une salle de classe mais en ligne. Un formateur mène sa séance sur une plateforme web auprès d’un groupe d’apprenants. Les plateformes utilisées pour cela sont variées : Google Hangouts, Zoom Pro ou encore Adobe Connect Learning entre autres.
Le formateur envoie par mail la date et l’heure de sa séance à ses apprenants avec un lien permettant d’accéder au lobby de son cours.
Ces cours présentent quelques particularités afin d’être efficaces. Le décrochage des stagiaires étant difficile à repérer en ligne, les séances sont généralement plus courtes, plus interactives et plus séquencées.
Les premières minutes sont consacrées à la présentation du cours, de ses objectifs et de son déroulement. Les séances sont conçues pour optimiser l’engagement des apprenants. Les outils des plateformes sont prévus pour cela. Le tchat permet de prévoir des temps de questions-réponses. Les micros de tous les participants permettent aussi cet échange. Le formateur peut d’ailleurs activer ou désactiver ceux des élèves à loisir. Des documents écrits, audio ou vidéo sont présentés aux élèves grâce au partage d’écran. Pour estimer l’attention et la compréhension des participants, les formateurs leur soumettent régulièrement des QCM.
La fin du cours est généralement l’objet d’une conclusion sur les acquis de la séance. La présence des apprenants est également relevée par un outil approprié définissant ainsi le taux d’absentéisme de chacun.
D’ailleurs, les cours sont enregistrés et consultables en replay pour les absents. Après chaque séance, le formateur transmet un sondage aux apprenants pour connaître leur estimation du cours. Ceci lui permet de cerner les besoins pédagogiques de chacun et du groupe.
Les exigences sont, en réalité peu nombreuses. Il faut être équipé d’une tablette, d’un smartphone ou, préférablement d’un ordinateur doté d’une webcam. Plus l’écran de consultation sera grand et meilleur sera le confort du stagiaire. La ponctualité est également indispensable. Les séances étant courtes et prévues à l’avance, le moindre retard peut gêner les autres. Un retardataire peut d’ailleurs se voir refuser l’accès au cours par son formateur, si ce dernier estime que trop de choses ont déjà été transmises. Il est conseillé aussi à l’apprenant de se former à l’utilisation de la plateforme et aux réglages de son matériel avant la première séance. D’ailleurs, les formateurs consacrent souvent celle-ci à la manipulation matérielle et à la présentation des outils de la plateforme.
Les avantages de ce mode de formation sont nombreux et insoupçonnés. Tout d’abord comme pour toute formation à distance, la mobilité et les frais sont inexistants. Les formats courts des séances permettent de s’inclure plus facilement dans un emploi du temps. Cette flexibilité permet même d'envisager de se former sur son lieu de travail, dans un créneau horaire prévu et consacré à cela. La possibilité de replay permet de ne rater aucun cours. Le formateur tient le rôle de meneur d’un groupe, devenant ainsi plus accessible en s’éloignant du modèle de la formation descendante qui pourrait en rebuter certains. Les nombreuses interactions prévues dans les classes virtuelles, notamment les travaux de groupe, amènent les participants à des échanges et de l’entraide favorisant le sentiment d’appartenance à un groupe, malgré leur isolement physique. La classe virtuelle permet de conserver « l’effet classe » et de rester ainsi un véritable espace de socialisation. Enfin, dernier avantage et non des moindres pour l’entreprise, une formation de ce type est de 50% à 30% moins onéreuse qu’une plus classique. En effet, les organismes formateurs n’ont pas de frais liés aux salles et à leurs équipements.
Le webinaire est un séminaire en ligne. Il s’adresse généralement à des groupes importants alors qu’une classe ne comptera que 5 à 20 participants. L’interaction au cours d’un webinaire se limite à un temps de questions-réponses en fin de séance alors que les formateurs en classe fondent leur enseignement sur une interactivité dynamique et omniprésente. Enfin, le webinaire a souvent plus un but informatif descendant alors que le mode classe est plus adapté à un véritable plan de formation.
La formation professionnelle est aujourd’hui indispensable pour les actifs afin de se maintenir à jour ou d’acquérir de nouvelles compétences dans un monde du travail où la polyvalence, ou au contraire l’expertise, sont de plus en plus recherchées. Pour l’entreprise, la formation représente donc un enjeu important. Pour les salariés, elle est un levier d’évolution de carrière devenu non-négligeable.
Pour conclure, ce mode de formation est très adapté au monde moderne. Elle a les avantages de toute formation à distance sans en présenter les inconvénients. C’est une solution flexible, sérieuse et moins onéreuse, véritablement susceptible de satisfaire les besoin de formation des salariés d'une entreprise.