VAE, VAP, VES, tant d’acronymes pour désigner une forme de validation de l'expérience professionnelle aux objectifs pourtant bien distincts peut porter à confusion. Comparons ces dispositifs.
Certainement le plus connu, la VAE valide avant tout un passé professionnel et personnel.
En effet, instituée par décret en 2002, cette procédure permet aux personnes qui accumulent au moins un an d’expérience dans une activité professionnelle salariée (CDI, CDD, intérim), non salariée, bénévole ou de volontariat, sans pour autant avoir de diplôme correspondant à leur activité professionnelle exercée, d'obtenir un diplôme, un titre professionnel ou un certificat de qualification professionnelle sans avoir à reprendre des études.
Instituée par le décret de 1985, la VAP ne délivre aucun diplôme, titre ou certification.
Elle sert avant tout de laissez-passer vers l'enseignement supérieur pour ceux qui souhaitent reprendre leurs études alors même qu'ils ne possèdent pas les diplômes nécessaires à l’entrée. La condition requise est de posséder une expérience professionnelle en accord avec le programme d’études supérieures envisagé. Contrairement à la VAE, la formation constitue un passage obligé dans le cadre de la VAP.
Dans le cas de la validation des études supérieures (VES), la personne a la faculté de faire reconnaître en tout ou partie les études préalablement suivies en France (si la formation n’a pas été sanctionnée par un diplôme d’Etat par exemple) ou à l’étranger.
Elle mixe un peu de la VAE et de la VAP puisqu’elle permet soit d’accéder à une inscription en diplôme supérieur soit d’obtenir un diplôme d’Etat reconnu.